LA DEMOISELLE FUT CONSTRUITE EN 1182
On notera qu'à l'origine, notre église était pourvue d'un porche en pierre
....puis des horloges apparurent au niveau de la flèche.
...pour un retour par la suite, à l'aspect d'origine
Des traces de ce qui semble être un ancien appentis, subsistent devant les arcades, elles aussi, apparemment rebouchées
Près de l'autel, une gracieuse fontaine était réservée aux ablutions
Cette inscription, rédigée en français, postérieure sans doute à la construction, permet de supposer que l'église de Vésigneul a plus de 800 ans.
A cette époque, Philippe Auguste règne depuis deux ans sur la France.
L'évêque de Chalons, Guy III de Joinville et le Seigneur du pays qui en est le vassal, decident de construire l'église.
On utilise un matériau local et abondant qui s'est révélé solide : la craie.
Le maitre d'oeuvre conçoit des plans simples : une nef à deux bas-côtés, un transept et un choeur.
Le cocher, avec sa flèche flanquée de 4 clochetons a été réalisé au 18ème siècle.
Les murs et les piliers, vus de l'intérieur, ont une inclinaison curieuse : c'est qu'on les a construits plus épais à la base qu'au sommet afin d'en assurer la stabilité et la solidité.
La couleur du matériau utilisé lui donne un air de fraicheur tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Qui a participé à sa construction?
Probablement tous les habitants du village qui devaient alors être plus nombreux qu'aujourd'hui.
Animés par une grande foi, ils trouvent dans la participation bénévole à l'édification d'une église, une forme de prière. Peut être aussi que le Seigneur du lieu fit appel à la corvée, travail forcé qui lui était dû.
Des travaux importants ont été entrepris peu avant la dernière guerre. Le sol fut relevé pour mettre fin aux inondations. Le toit de la nef fut réparé dans les années soixante dix.
Dans cette église n'apparait pas d'unité de style. Dans ces édifices simples on n'appliquait pas des architectures rigoureuses, mais plutôt des habitudes de construction. La nef avec son plafond de bois évoque le roman, les croisées ogivales du choeur, le gothique.
A-t-on au cours des âges procédé à des modifications, les modes architecturales sévissant ici comme ailleurs?
.....et impossible de parler d'une église sans parler de sa (ses) cloche(s).....
A savoir que pendant la guerre de 1870, l'une des deux cloches fut volée par les Prussiens, certainement pour être fondue et transformée en canon.
Quant à la cloche restante, elle s'appelle Blanche Eugène. Elle a été fondue en 1888, sa marraine était Blanche HENRY, son parrain Eugène JACQUET. Elle pèse 560 kgs.
Dans le bronze figurent une effigie de St Nicolas (notre saint patron) et une St Joseph, et l'on peut lire encore :
"J'ai été bénite par BRUNEAUX Clément -curé de Vésigneul- Monsieur Jacquet Eugène était maire et Monsieur DOMMANGE Isidore adjoint".
Lors du départ de Monsieur le curé VIART et pour l'arrivé de Monsieur le curé HUBLART, un inventaire de l'église a été réalisé.
Dans les choses curieuses de notre église, citons ces petites couronnes en pacotille qui couronnaient la Vierge suivant les fêtes religieuses et ce vieux missel Catalaunis, relié cuir, moisi et mangé aux souris, daté : MD CC XL VIII